Cat a dit qu'elle ne resterait pas jusqu'au matin et qu'elle partirait toute seule en taxi et n'avait pas besoin que je la raccompagne à l'hôtel. Plus j'y ai pensé dans mon lit après son départ, plus j'ai réalisé que j'étais foutu.
Je suis éperdument amoureux d'une femme que je ne connais pas. Le peu qu'elle avait révélé sur elle-même ne m'avait pas donné beaucoup d’informations, j'avais juste l'impression que je n'étais rien de plus qu'une distraction de vacances pour elle.
C'est comme si elle ne voulait pas croire qu'une différence d'âge de huit ans ne doit rien signifier. Même si le plus jeune est le garçon. J'aimerais tellement la voir avant de partir demain.
Respirer près d’elle. Lui faire l'amour. Lui faire l’amour, pas la baiser. Je ne me reconnais pas. Vers le matin, je me suis endormi comme une bûche et en me réveillant, le lit vide et complètement défait à côté de moi m'a rappelé douloureusement que j’avais dormais seul.
« Bonjour, Cat », lui ai-je envoyé par SMS juste après être sorti de la douche et avoir redémarré tous les systèmes avec un copieux petit-déjeuner et deux piqûres de nicotine d'une cigarette électronique,
« Si tout ce que tu veux faire, c'est coucher avec quelqu'un, c'est encore cool. Quand tu veux aussi te réveiller à côté de cette même personne, c'est un désastre. Et comme je suis un désastre ambulant en ce moment, je vais un peu aller voir Chris avant de partir. Porte-toi bien, déesse de l'Olympe, ce fut un honneur de te voir descendre jusqu'à moi. Alex. »
Le yacht à moteur emprunté à Stefanos se balançait tranquillement sur les vagues et j’avais hâte de quitter l'endroit où tout a soudainement commencé à me faire mal.
Une heure plus tard, j'étais sur l'Île aux ânes et je me sentais aussi comme un âne. J'ai décidé de marcher jusqu'au phare et de regarder la mer.
J'ai marché sur le sable chaud, aspiré l'odeur des cèdres à pleins poumons et me suis apitoyé sur mon sort. Puis je me suis rendu compte que j'avais laissé ma bouteille d'eau et mon casse-croûte sur le bateau et j'y suis retourné.
Dès que j'ai plongé dans les entrailles de la cabine, mes yeux se sont écarquillés d'étonnement. Cat était allongée sur le lit, sur le côté, face à moi, vêtue seulement d'une longue chemise blanche de coupe masculine.
Des jambes bronzées, nonchalamment pliées, la tête relevée, l'incarnation de l'innocence et du péché en même temps. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, elle m'a devancé :
« Salut Alex, » a-t-elle dit en souriant, « nous avons un ami commun, donc ça n’a pas été si difficile de te trouver. On prend un verre avant que tu partes ? »
N'importe quoi avec toi, Cat, ai-je pensé, même si c'est la dernière chose que je dois faire dans ma vie.
Mais j'ai dit tout haut : « Je déteste les adieux. Alors... »
Elle a tendu sa main libre vers moi : « Donc on va essayer de repousser cet au revoir indéfiniment ? »
J'ai fait quelques pas et nos doigts se sont entrelacés. J'espère que je ne suis pas en train de rêver. Elle m'a rapproché d'elle et s'est soudainement arrêtée. Elle avait l'air d'une fille de 16 ans qui a eu peur.
Elle a baissé les yeux : « Alex, je ne sais pas ce qui m'arrive. Je ne crois pas aux relations nées du sexe. Plus la différence d'âge. Mais, » elle a levé ses yeux bleus étincelants, « j'ai réalisé après ton message que tu me manquerais si je te laissais partir. Que tu me manquerais énormément. »
Répondre à cela n’avait aucun sens. J'ai caressé sa joue et essuyé une larme avec mon pouce. J'ai enroulé mes doigts autour de son cou et l'ai doucement attirée vers moi. Je l'ai embrassée et l'ai serrée doucement contre moi.
J'ai caressé ses cheveux, essuyé les larmes de ses cils avec des baisers, en caressant chaque endroit de son corps et en le pétrissant doucement jusqu'à ce qu'elle gémisse silencieusement et morde légèrement ma lèvre.
Lentement, bouton par bouton, j'ai déboutonné sa chemise et j'ai commencé à embrasser ses seins un par un. Lentement, j'ai fait glisser mes lèvres sur sa poitrine jusqu'à son ventre bronzé, embrassant l'intérieur de ses cuisses et caressant ses hanches rondes jusqu'à ce qu'elle commence à ronronner doucement.
Avec quelques baisers, je me suis déplacé vers son pubis et j'ai passé ma langue légèrement au milieu. Elle a gémi doucement. J'ai effleuré de mes lèvres son point le plus sensible et l'ai légèrement aspiré. Elle a passé sa main dans mes cheveux et soupirait.
J'ai commencé à l'embrasser et à la lécher à un rythme lent, sans ajouter de doigts, juste doucement et délicatement, en la buvant comme à une fontaine. Cat respirait de plus en plus vite. Je me suis levé et j'ai rampé entre ses jambes.
J'ai passé le bout de mon gland sur son clito tout en la regardant dans les yeux. Une seconde avant l'attaque. Cat demandait avec ses yeux et il était impossible de résister.
Millimètre par millimètre, je suis entré en elle, doucement, comme si c'était la toute première fois. C'était comme faire l'amour à une vierge et essayer d'être aussi prudent que possible pour ne pas lui faire mal.
Cat m'a serré contre elle et a chuchoté : « Je te veux tout entier en moi. Je veux t’absorber en moi... »
Je me suis allongé sur elle pour qu'elle sente plus le poids de mon corps. Je l'ai pénétrée lentement, doucement, et j'ai réalisé à quel point c’était incroyablement beau.
Cat a légèrement enfoncé ses ongles dans mes fesses, comme si elle voulait m'avoir entièrement en elle. J'ai obtempéré et je suis resté bien à l'intérieur.
Cat n'a même pas bougé, elle a juste commencé à serrer ses muscles autour de mon bâton dur comme du roc et j'étais stupéfait de constater qu'elle n'avait même pas besoin de bouger, et pourtant c'était follement beau et excitant.
J'ai fait en sorte que ses jambes s'écartent d'un mouvement de ma main et, avec mes jambes tendues, juste un peu à l'intérieur d'elle, je me suis balancé et frotté contre son point le plus sensible, maintenant incroyablement chaud et humide.
J'ai attrapé son poignet d'une main et j'ai ramené l'autre vers elle de façon à avoir le contrôle de ses deux poignets. J'ai poussé sur mon coude, tandis que Cat ne pouvait pas bouger d'un pouce.
Je l'avais complètement en mon pouvoir. Elle était soumise à moi les yeux fermés alors que nous nous embrassions en entremêlant nos langues. Le cercle d'énergie s'était connecté et Cat a commencé à respirer plus profondément.
J'ai accéléré la cadence et gardé le rythme. Je l’ai embrassée et aspirée et ai relâché sa langue dans le même rythme.
Cat a commencé à remuer sous moi, rejetant sa tête en arrière et un long gémissement étouffé est sorti de sa gorge, suivi de contractions incroyablement fortes de son pubis chaud.
Elle s'est détendue, a écarté ses jambes en grand et m'a enlacé avec elles comme si elle voulait m'aspirer en elle. Après quelques poussées, j'ai senti mes couilles frapper contre mon corps et j'ai explosé tout au fond d'elle.
J'ai appuyé à fond et je faisais sortir une dose après l'autre. Un frisson électrisant a parcouru tout mon corps, et c’est sorti de mes lèvres : « Je t'aime... »
Cat a souri béatement, a pressé sa joue contre la mienne et nous sommes restés enlacés. Je souhaitais que ce moment dure pour toujours.
Cat s’est secouée, j'ai glissé hors d'elle et elle a roulé sur le côté, prenant une de mes mains avec elle et me forçant à m'allonger juste derrière elle.
Elle tortillait ses fesses contre mes genoux et a déposé un baiser dans la paume de ma main. Elle entrelaçait ses doigts avec les miens, murmurait quelque chose tout bas et... elle s'est endormie !
C'est à ce moment-là que j'ai tout compris. Elle ne voulait pas s'envoyer en l'air. Elle voulait vraiment faire l'amour avec moi comme moi avec elle.
Elle se sent en sécurité avec moi. Au lieu d'une déesse et d'une chasseuse, il y avait maintenant une femme dans la tourmente. Et je ne dois pas étouffer la petite chose fragile qui est en train de germer en elle.
C'est une chance qui ne se représentera pas et je ne la laisserai pas filer entre mes doigts. Je nous ai couverts tous les deux, je lui ai donné un doux baiser sur la nuque et j'ai fermé les yeux. Je me sentais comme un dieu.
Auteur: Marianne Giardon
